Les Stupra

LES STUPRA

ENG: Stupra

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Les anciens animaux saillissaient, même en course,

Avec des glands bardés de sang et d’excrément.

Nos pères étalaient leur membre fièrement

Par le pli de la gaine et le grain de la bourse.

Au moyen âge pour la femelle, ange ou pource,

Il fallait un gaillard de solide grément;

Même un Kléber, d’après la culotte qui ment

Peut-être un peu, n’a pas dû manquer de ressource.

D’ailleurs l’homme au plus fier mammifère est égal;

L’énormité de leur membre à tort nous étonne;

Mais une heure stérile a sonné: le cheval

Et le boeuf ont bridé leurs ardeurs, et personne

N’osera plus dresser son orgueil génital

Dans les bosquets où grouille une enfance bouffonne.

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Nos fesses ne sont pas les leurs. Souvent j’ai vu

Des gens déboutonnés derrière quelque haie,

Et, dans ces bains sans gêne où l’enfance s’égaie,

J’observais le plan et l’effet de notre cul.

Plus ferme, blême en bien des cas, il est pourvu

De méplats évident que tapisse la claie

Des poils; pour elles, c’est seulement dans la raie

Charmante que fleurit le long satin touffu.

Une ingéniosité touchante et merveilleuse

Comme l’on ne voit qu’aux anges des saints tableaux

Imite la joue où le sourire se creuse.

Oh ! de même être nus, chercher joie et repos,

Le front tourné vers sa portion glorieuse,

Et libres tous les deux murmurer des sanglots ?

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Obscur et froncé comme un oeillet violet

Il respire, humblement tapi parmi la mousse

Humide encor d’amour qui suit la fuite douce

Des Fesses blanches jusqu’au coeur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait

Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,

A travers de petits caillots de marne rousse

Pour s’aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse;

Mon âme, du coït matériel jalouse,

En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C’est l’olive pâmée, et la flûte caline,

C’est le tube où descend la céleste praline:

Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !